POGOTA, en interview à l'occasion de la sortie de leur second EP "On en a gros"

France
On en a gros
Pogota

Bonjour à toi Rémy de POGOTA.
Merci de prendre du temps pour répondre aux questions de Métalleux De France.
Raconte-nous un peu le chemin parcouru par POGOTA jusqu’à aujourd’hui.
POGOTA c'est avant tout un groupe de potes qui aiment passer des soirées ensemble à jouer de la musique en buvant des coups et raconter des blagues plus ou moins sales. C'est en 2017 qu'on a décidé de former un groupe pour pouvoir raconter nos conneries à plus de personnes.
On a commencé comme beaucoup de groupes par un tremplin pour se lancer, et on a été plus qu'agréablement surpris de l'enthousiasme du public qui nous a porté jusqu'en finale, nous offrant un concert au Bataclan !
On a sorti un premier EP en 2020 en plein confinement (meilleure idée du monde...) et on a sorti notre deuxième EP le 14 janvier dernier !
Si tu devais définir l’ADN de ton groupe en 3 mots ?
Les copains, la bière et le franc-parler (ça compte les mots composés ?)
« Bienvenue à Pogota » est le premier EP du groupe.
Perso j’ai adoré le parti pris humoristique. Tu n’as pas peur d’être comparé à Ultra Vomit ?
Peur, non, ils font partie de nos influences. Mais on se sent plus proches des Fatals Picards, parce qu'on essaie de porter un message malgré tout à travers nos chansons. Certaines comme « Thrash'tiflette » sont vraiment faites pour rire mais « Bienvenue à POGOTA », sous ses airs de chanson bourrine 1er degré, raconte simplement qu'avec nous, tout le monde est bienvenu pour passer un bon moment entre ami.e.s et inconnu.e.s.
Bon après ce qui est sûr, c'est qu’on ne serait pas allés jouer à l'Elysée. Ou alors on aurait joué des chansons qui nous auraient valu un raccompagnement musclé à la porte de derrière.
Cet EP est sorti en 2020. Difficile pour le groupe de le défendre sur scène. Comment as-tu vécu cela ?
Ça a été dur. On a eu l'espoir de pouvoir faire un concert avant le reconfinement mais ça n'a pas abouti. Du coup on s'est remis à l'écriture et la composition pour avoir de nouveaux sons à présenter quand les concerts reprendraient.
Votre second EP « On en a gros » est sorti le 14/01. Moins axé humour, POGOTA a mis le paquet sur les messages écolos et sur la critique de la société. Pourquoi ce changement ?
2020 et 2021 n'ont pas été des années super sympas. Enchainer les confinements, voir les inégalités se creuser de plus en plus et que rien n'est fait pour arranger les choses, ça a engendré une accumulation de colère qu'il fallait extérioriser.
C'est aussi ça POGOTA, se retrouver entre potes pour gueuler un bon coup. Mais on ne veut pas perdre ce côté humoristique. C'est quand même plus sympa de rire ensemble !
Ce qui est marquant chez vous, c’est votre façon de communiquer.
POGOTA est un pays et vous racontez une histoire qui s’articule autour de vos chansons.
Pourquoi ce choix ?
Quand on se rend à un concert, on se retrouve dans un monde un peu à part. On oublie ses problèmes, on vient passer un bon moment, rencontrer des gens, etc... L'idée est partie de là, un pays où on vient se retrouver pour un moment, ensemble. Cette bulle de tranquillité dans laquelle on se retrouve quand on met ses écouteurs dans le métro.
Et en plus ça nous permet de faire pas mal de conneries en vidéo et on prend beaucoup de plaisir à les faire, même si c'est souvent réalisé avec 3 bouts de ficelle et pas assez de temps.
Quels messages voulais-tu passer dans ces 6 titres ?
Au-delà du message, c'était surtout un gros coup de gueule. D'où le nom de l'EP « On en a gros ! », certes il y a la référence, mais ça a du sens. Il y avait vraiment ce trop-plein à évacuer.
Les deux gros points qu'on voulait mettre en avant sont la problématique écologique, je pense qu'on a touché le fond le jour où ils ont mis le feu à l'océan, et l'accueil déplorable qu'on fait aux personnes qui fuient la guerre et la misère.
On voulait malgré tout ça finir sur une note positive avec la reprise de Brassens « Les copains d'abord ». C'est un artiste qu'on admire énormément et cette chanson a beaucoup de sens pour nous parce que même quand ça va mal, il y a toujours les copains qui sont là pour nous soutenir.
POGOTA c’est du punk classique mais ultra efficace qui donne envie de bouger tout le temps.
Quels sont les influences du groupe ?
Dans un grand bol de Fatals Picard, ajoutez un soupçon de Rage Against the Machine, une bonne dose d'Iron Maiden, une cuillère de Gièdré et trois gouttes de ukulélé.
Et Paf !
Ça fait des POGOTA
On va bientôt pouvoir vous voir sur scène ?
Malheureusement on n’a encore rien de confirmé, mais si tout se passe pas trop mal, aux alentours de mars, ça repart ! (Pardon...)
Si Dorothée te propose un featuring, tu acceptes ?
La question ne se pose même pas ! Evidemment !
Si je te donne la possibilité de faire un vœu, quel serait-il ?
Pouvoir un jour vivre de ce délire de potes pour faire quelque chose qui nous plaît réellement.
Merci à toi Rémy et toute l’équipe de Métalleux De France vous souhaite de sortir les coudes régulièrement sur scène avec les copains !
Machi
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On en a gros
Remerciements
Tout le groupe ! Vous êtes des dingues !
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