Opeth - Evolution XXX (Paris, Salle Pleyel, 16/11/22)

Ce mercredi 16 novembre 2022 allait avoir un lieu un événement longtemps attendu : le concert d'Opeth célébrant leur 30 années de carrière, prévu deux ans plus tôt mais reporté, comme tant d'autres, face au Covid.
J'aborde toujours avec enthousiasme les concerts de ce groupe, mais cette fois l'attente n'avait fait qu'augmenter mon impatience, d'autant que le concept s'annonçait prometteur !
Confortablement installée dans la fosse de la salle Pleyel (merci à eux de ne pas surblinder la fosse comme le font d'autres salles...), j'étais prête pour ce moment d'anthologie.

À 19h30, ce sont les forts sympathiques Québécois de Voivod qui montent sur scène. Ce groupe est l'un des préférés du chanteur d'Opeth, Mikael Åkerfeldt, qui les avait donc invités sur cette tournée. Si, pour ma part, j'étais beaucoup plus sceptique face à leur style musical qui ne correspond pas toujours à mes goûts, il faut admettre que leur énergie et leur présence scénique auront contribué à nous faire passer un bon moment. Les fans du groupes étaient ravis, les autres ont pu faire une belle découverte, s'ils ne connaissaient pas encore la formation, qui a pourtant une longue carrière derrière elle.
Photographie : Benjamin Delacoux - Hard Force
Enfin, à 20h45, le moment tant attendu, Opeth apparaît sur scène et donne le coup d'envoi de ce show dantesque avec rien de moins que Ghost of Perdition, peut-être le titre le plus connu du groupe.
Le but de ce concert étant de célébrer leurs 30 (désormais 32 !) ans d'existence, le groupe nous a proposé un morceau de chacun de leurs 13 albums. Un système de vote avait été mis en place en amont pour que le public puisse décider quel morceau il souhaitait entendre. Un très bon concept sur le papier, mais qu'en est-il dans les faits ?

Photographie : Benjamin Delacoux - Hard Force
Eh bien, c'est une réussite absolue. La setlist est parfaitement équilibrée, nous faisant voyager entre les styles et les époques de façon fluide, alternant balades et titres plus enragés sans aucun moment de creux. Mikael et ses acolytes ont su trouver l'ordre idéal pour interpréter tous ces titres très différents et qui pourtant s'enchaînent harmonieusement.
Photographie : Benjamin Delacoux - Hard Force
C'est l'occasion d'entendre aussi bien de grands classiques (Ghost of Perdition ou Harvest pour ne citer que ceux-là) mais aussi des titres beaucoup plus rares, tels que le génialissime Black Rose Immortal, d'une durée de près de 20 minutes, et que le groupe interprète très peu souvent. Pour ma part, j'ai savouré chaque instant de ce concert, et particulièrement les titres Burden et The Moor, qui figurent parmi mes favoris et que j'ai toujours beaucoup de plaisir à réentendre en live.
Ajoutez à cela la très belle scénographie, avec des écrans qui contribuaient à l'atmosphère de chaque morceau, et tous les ingrédients étaient réunis pour créer un excellent show. Les concerts d'Opeth sont toujours de qualité, et le groupe était une fois encore en grande forme, avec un Mikael Åkerfeldt qui a su distiller son célèbre humour pince-sans-rire tout au long de la soirée. Nous avons même eu droit à leur fameuse reprise de You suffer, de Napalm Death !
Photographie : Benjamin Delacoux - Hard Force
Au final, le public est reparti comblé au terme de 2h20 d'un concert durant lequel on ne s'est pas ennuyé une seconde. Les fans, récents ou anciens, y auront tous trouvé leur compte et Opeth a su démontrer de la meilleure des manières qu'au-delà des clivages que provoque parfois l'évolution de leur style, leur discographie regorge de chefs-d'œuvre qui se savourent encore mieux en live.
Orsola G.
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