Coup d'accélérateur pour Disconnected

Coup d'accélérateur pour Disconnected

DISCONNECTED

19/05/2022

 

Avec "We are Disconnected", le groupe originaire de Troyes, confirme son identité orientée Death Metal mélodique. Ils se produiront cet été notamment au Hellfest et à Wacken. Un groupe à suivre comme on dit. Et si Gérard Drouot a décidé de les accompagner, c'est probablement parce que Disconnected est prédestiné à un grand avenir. (Rencontre avec Adrian, compositeur et chant, et Jelly, batterie, par Annaëlle Moss et François Capdeville)

Ça représente quoi « We Are Disconnected » pour vous ?

Adrian : Cet album vient ancrer l’identité du groupe. White Colossus, notre premier album, n’a pas vraiment été construit comme un travail de groupe. certains membres ont rejoint le projet alors que le premier album sortait. C'est en tournant ensemble que nous avons petit à petit forgé une vraie identité en tant que groupe. We Are Disconnected est l'aboutissement d'un travail collectif. 

Au final, c’est l’album qui vous a connectés dans un climat de distanciation sociale ?

Oui, c’est assez marrant de le constater, mais c’est ça.

Dans « Life Will Always Find Its Way », vous dénoncez les impacts de l’activité humaine sur la planète. Est-ce que l’écologie est un thème porteur pour vous ?

Oui, c’est un sujet qui nous touche tous dans le groupe. Ce titre est finalement assez générique si on ne prend que les paroles, mais on a voulu imager ce sujet de l’écologie en particulier à travers le clip.

Vous êtes pessimistes sur l’avenir de l’Humanité ?

Jelly : Je crois qu’on n’a pas tous le même avis sur la question dans le groupe. Yvan est super optimiste, comme il l’est dans la vie de tous les jours.

Adrian : Globalement, on reste assez pessimistes, même si on espère que ça va s’arranger. Vu le peu de réaction qu’on voit face à ces problématique de la part des gouvernements, on flippe un peu.

Jelly : Complètement ! On court à notre propre perte ! Mais la Terre s’en relèvera.

Adrian : Même si on disparaît, la Terre ne s’arrêtera pas de tourner pour autant. C’est le message de « Life Will Always Find Its Way ».

Disconnected (crédit: François Capdeville)

On sent que les thèmes traités dans cet album sont très sombres, même quand vous parlez d’amour. Le pessimisme, c’est une source d’inspiration pour vous ?

Adrian : Il y a toujours un côté un peu sombre dans nos créations. C’est un aspect du monde dans lequel on vit qui nous touche beaucoup.

Pensez-vous qu’en tant qu’artistes vous avez un rôle de porteur de message ?

Adrian : Bien sûr, à partir du moment où on touche du monde, alors oui on a forcément un rôle. Pour autant, c’est pas forcément le rôle qu’on veut se donner, on ne se bride pas sur ce dont on veut parler.

Jelly : On ne donne pas du tout dans le militantisme. On parle de sujets dont on veut parler, que le public partage ces idées ou non. L’objectif premier n’est pas de convaincre.

Quelles sont vos influences ?

Adrian : Je dirais Mark Tremonti et tous ses projets. On a tourné avec lui, ça a été un rêve de gosse pour moi. Il a porté le tee-shirt du groupe. On est resté en contact, ça a été un vrai soutien pendant cette période un peu difficile. C’était tellement dingue d’avoir un mentor comme lui, c’est la reconnaissance ultime.

Jelly : Je suis influencé par tellement d’artistes, c’est compliqué. Les plus grands, je dirais Dream Theater, Iron Maider, Toto… J’écoute beaucoup de pop, je suis fan d’Elton John, j’adore Madonna, beaucoup de jazz… J’écoute finalement assez peu de metal, je suis bloqué sur mes groupes fétiches. Si je devais donner un batteur, je dirais Mike Portnoy, mais c’est rédhibitoire de n’en citer qu’un.

Votre disque de chevet du moment ?

Jelly : Virus du groupe Haken !

Adrian : The Seventh One de Toto. C’est un de mes préférés, il ne m’a jamais vraiment quitté : parfois je me lève le matin et j’ai envie de le réécouter.

Vous avez déjà eu l’occasion de défendre votre deuxième opus sur scène ?

Pas encore ! Mais toutes les dates qui arrivent vont être l’occasion de le faire ! On a vraiment hâte en tous cas. Comme on le disait, c’est un album auquel chacun a vraiment apporté sa patte, et il va y avoir de l’évolution aussi sur scène.

Justement, quel est le titre parfait issu de cet album pour lancer un show ?

Adrian : Le premier de l’album, il annonce bien la couleur !

Jelly : On est d’accord que « Life Will Always Find Its Way » est un choix évident, mais pas forcément stratégique à mon sens ! Je dirais peut-être plutôt « King Of The World ». Elle est puissante mais sans cramer le gros joker de l’album.

Quand aura lieu votre prochaine date ?

Le 20 mai, à Troyes avec Deficiency et Insolvency. Après on a deux dates dans le sud, et puis le Hellfest, le Rockfest (Barcelone) et le Wacken. Il y a encore un gros truc qui va arriver fin août, dans le nord de la France, on peut pas encore l’annoncer mais ça va pas tarder. Et puis après ça, on est en train de caler une tournée avec notre nouveau booker, Gérard Drouot, sur une tournée française, et puis ensuite, c’est l’Europe et le reste du monde.

Comment on fait pour passer dès le deuxième album à Gérard Drouot ?

En fait, on est en contact depuis 2018. Ils se sont intéressés au projet dès le premier album. Charge à nous de lui prouver notre détermination par la suite, et c’est chose faite à travers la première partie de Judas Priest et la tournée avec Tremonti qu’on a montée nous-même. C’est une chance de fou de travailler avec Drouot, c’est le plus gros, le plus crédible dans le milieu, et ça nous encourage à donner encore plus et à chercher plus loin. On ne va certainement pas se reposer sur nos lauriers, au contraire.

Vous travaillez votre jeu de scène ?

On y travaille, bien sûr. On bosse beaucoup les enchaînements de morceaux, les jeux de lumière, le son… Pas tellement les chorégraphies, on est assez rock’n’roll là-dessus !

Un dernier mot pour les lecteurs de Metalleux de France ?

Adrian : Merci d’avoir pris le temps de lire cet interview, on espère vous voir sur nos prochaines dates !

Jelly : Venez aux concerts, achetez des CD, des tee-shirts, c’est le meilleur moyen d'aider les groupes.

 

 


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