GOJIRA - La Halle Tony Garnier, Lyon

Textes et photo live: Aniselys

Après un report de plus d'un an de leur tournée Européenne, Gojira s'arrête à Lyon pour sa 1ère représentation à la Halle Tony Garnier en tête d'affiche. Le groupe vient nous présenter son 7ème album studio, Fortitude, sorti le 30 avril 2021 sous le label Roadrunner Records.
Après 4h de route pour le boulot et le temps d’accéder au parking de la Halle Tony Garnier plein à craquer, je rate la prestation de Employed to Serve. J’arrive donc remontée comme jamais et prête à en découdre, mais d’abord petit passage par le bar histoire de s’hydrater un coup!
ALIEN WEAPONRY

Me voilà arrivée dans une fosse déjà bien remplie pour la prestation des jeunes néo-zélandais d’Alien Weaponry. Le ton est donné dès l’introduction qui se fait avec un Haka, comme pour prévenir la foule de la puissance prête à surgir de la scène. Tout d’abord Henry De Jong apparait derrière ces futs en reprenant le chant rituel. Puis arrive son frère Lewis De Jong frontman du trio, et enfin le bassiste Turanga Morgan Edmonds qui nous emporte définitivement dans l’hémisphère sud avec son tatouage maori sur le bas du visage.
Et c’est parti avec le titre Raupatu, issu de leur premier album Tū sorti en juin 2018. Le chant se fait dans la langue indigène natale du groupe, le Te Reo Māori, et cela offre une couleur tribal toute particulière à leur thrash metal.
La formation s’approprie parfaitement les lieux, mais malgré leur jeune âge (le combo s’est formé en 2010 alors qu’ils avaient entre 8 et 10ans), ils se sont déjà produits sur de grandes scènes comme au Hellfest et au Resurrection Fest. Le son est relativement propre, et l’énergie du groupe est plutôt rafraichissante. Les titres s’enchainent et les passages avec les chœurs d’Henry et Turanga soutenant le chant en langue maori de Lewis offrent une dimension vraiment intéressante à cette formation. Un groupe dont l’évolution est à surveiller pour les années à venir !
GOJIRA

On profite de la fin du concert pour se faufiler vers l’avant de la scène et vivre au mieux ce concert que j’attends avec impatience. La barre est haute avec les échos reçus du concert à Paris 3 jours auparavant.
Le décompte est lancé sur des écrans géants, et les 1ères notes de Born for One Thing résonnent enfin. Les pogos démarrent instantanément accompagnés de dizaines de jetés d’écocup de bières.
Pas de répit, on enchaine avec The Heaviest Matter of the Universe qui est littéralement le morceau qui m’a fait découvrir le groupe quand j’avais 15ans : la grosse claque !
La fosse est déjà en furie quand viennent s’enchainer Backbone puis Stranded. Avec des effets de fumée et de pyrotechnique sur scène, l’atmosphère est toute aussi survoltée dans le public. Un mec se met littéralement debout sur les autres (et tient comme ça une bonne partie du titre, on notera la résilience des camarades en dessous), cela participe à galvaniser la foule !
Puis vient Flying Whales avec ses chants de baleines qui offrent une dimension toute particulière à ce titre. N’oublions pas que Gojira est grandement investi dans la lutte pour la sauvegarde de la biodiversité notamment dans les milieux marins (on retrouvait d’ailleurs le stand Sea Sheperd à l’entrée de la salle).
Mario Duplantier nous régale d’un solo dont lui seul a le secret et nous fait part de son incroyable précision technique. Sans se prendre trop au sérieux pour autant, il tente de nous piquer au vif en faisant mine de ne pas beaucoup entendre le public, ce à quoi la foule répond immédiatement bien entendu.
Les titres s’enchainent ensuite, jonglant entre des morceaux des derniers albums Fortitude et l’Enfant Sauvage puis Joseph Duplantier donne la note pour que la foule se transforme en chorale sur The Chant. Et il faut dire que le public lyonnais répond parfaitement à l’appel (bon celui de Villeurbanne aussi, on ne fait pas de jaloux)! En tout cas ce clivage local fait beaucoup rire le groupe.
Le rappel arrive et le concert se termine ensuite sur l’incroyable The Gift of Guilt tout en puissance et nous laisse sur cette envie de liberté exacerbée.
Gojira a su encore une fois prouver son rôle majeur dans la scène death métal française et apparait aujourd'hui comme un digne représentant des couleurs tricolores à l'internationale. J’ai hâte de retrouver à nouveau le groupe en live, pourquoi pas cet été à Nîmes, au Festival Musilac ou aux Eurockéennes de Belfort où ils sont annoncés.
Aniselys
Setlist complète:
Born for One Thing
The Heaviest Matter of the Universe
Backbone
Stranded
Flying Whales
The Cell
The Art of Dying
Drum Solo
Grind
Another World
L'enfant sauvage
Toxic Garbage Island
Our Time Is Now
The Chant
Amazonia
Rappel:
Silvera
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The Gift of Guilt
Gérard Drouot Productions
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