DROSTE le metal des vignobles

DROSTE le metal des vignobles
23/01/2023

 

Il y a quelques temps, nous nous sommes retrouvés presque par hasard avec le premier EP de Droste dans les mains, Chasing The Sun, sorti en mars 2022 chez Evil Unicorn Prod. Cette nouvelle formation bordelaise allie différents styles et influences et le résultat est plutôt réussi. Mention spéciale pour l’instrumentale Chasing The Sun. Pour nous parler de cet EP, nous avons rencontré Fabien Jibeaux, batteur et compositeur.

 

Bonjour Fabien, raconte nous l’histoire de ton groupe Droste et le rôle que tu as dans cette aventure.

Salut Marine, merci à toi et MDF ! Avec Droste, on s’est trouvé en 2019 sur Bordeaux. Après avoir balancé quelques covers faciles de groupes de metal qu'on aimait bien (de mémoire du Bolt Thrower, du Deftones et du Machine Head), on a senti qu’on pouvait se lancer sur nos propres compositions. Et c’est ce qu’on a fait. Le résultat en 2023, c’est un EP 5 titres “Chasing the sun”, 2 singles et 3 vidéos. On a fait aussi quelques supers concerts en 2022, dont une ouverture de Gorod qui nous a bien boostés ! En ce qui concerne mon rôle dans le groupe, je suis multitâche, mon instrument principal c’est la batterie, mais je compose, produis la musique et les vidéos aussi, tout ça avec une partie gestion de groupe et communication. Rien de bien fou quand tu démarres un projet artisanal ! Et au final, chacun des membres de Droste est impliqué dans l’ensemble de ces processus, chacun avec ses compétences.

 

Qui est l’auteur de l’Artwork de votre EP et quelle est sa signification ?

L’artiste s’appelle Pedro Da Silva Mourao, il est très talentueux et nous sommes vraiment fiers du rendu de son œuvre, il est d’autant plus méritant qu’il s’est inspiré d’une esquisse pourrie que j’avais dessinée. Pedro a réussi magnifiquement à mettre en dessin la symbolique derrière chacune des chansons de l’EP. Le chemin c’est “The Passage”, les ruines “Unfinished Sanctuary”, les lances “Show Of Defiance”, etc.

 

Du chant core en alternance avec du chant death, des résonances old school, des passages atmosphériques, comment définis-tu votre musique ?

Nous prenons chacun des morceaux comme une entité à part entière. J’entends par là qu’on ne se réclame d’aucun genre musical particulier, et c’est même super relou car quand tu te lances, c’est à toi de te mettre l’étiquette sur le front. Or, Droste n’a aucun scrupule à varier les compositions. Si je dois définir Droste, je dirais que nous avons une trame qui s’apparente à du metal moderne, avec des grosses parties ambient et death, mais on injecte des ambiances issues d’autres styles selon les besoins du morceau. Et pour tout vous dire, le futur pourrait s’annoncer un peu plus “post” haha !

 

 Quelles sont vos influences ?

Le sujet des influences c’est un peu compliqué car on a eu pour habitude de communiquer en indiquant quelques-unes d'entre elles, genre en démarchage de chronique ou de concert, ou même encore dans la bio, mais nous nous sommes retrouvés à nous faire pourrir quand les gens n’entendaient pas forcément ces influences dans la musique. Perso je suis un peu naïf, et quand je manipule le nom d’un artiste ça ne veut pas dire que mes compos vont avoir des riffs comme lui, juste que je me suis nourri de lui, ça peut même être totalement visuel. C’est con mais parce que je suis un inconditionnel de Radiohead et Massive Attack par exemple, ce sont des influences. Mais il n’y aura aucun motif musical qui y ramène directement, pourtant je les ai en tête autant que Morbid Angel ou Dissection quand je compose. Avec les gars on écoute de tous les styles du rock, du hip-hop à l’électro, en passant par le classique, ou encore des mecs qui jouent de la guitare avec un manche à balai, un bidon d’huile et une corde.

Vous avez annoncé un changement de line-up récemment, est-ce que cela va modifier la trajectoire artistique du groupe ?

En effet, l’arrivée de Loïc Lame au poste de chanteur et Lenzo Nivault à la basse nous a permis d’étoffer notre palette de couleur musicale. Loïc est un chanteur pro qui officie également dans Heboidophrenie, l’étendue de ses qualités vocales nous permet d’aller beaucoup plus loin dans les grooves et les ambiances. Lenzo lui, a été élevé par des loups dans une forêt girondine, et on a repéré ses vidéos bourrées de talent, réalisées depuis sa grotte. On peut dire que leur arrivée impacte notre création, et positivement puisqu’on bénéficie de la technique et de l’engagement total de chacun d’eux. Quant à notre trajectoire artistique globale, elle évolue naturellement, Droste à la dalle ! On veut balancer du riff puissant tout en creusant de nouveaux types d’ambiances. Alors on a ouvert un nouveau cycle de composition tous ensemble et on se prépare quelques belles dates pour cette année.

 

Avez-vous des dates de prévues prochainement ?

La prochaine date, c’est du côté de Bordeaux, au Salem, le 25 février. Un haut lieu de diffusion des musiques extrêmes sur la région et sur une très belle affiche. Autrement au moment où je te réponds, on finalise quelques dates dans de nouvelles villes.

 

Quels sont les futurs projets ?

On compte sortir prochainement un nouveau titre, ce sera le premier palier dans l’affirmation de notre évolution actuelle et de notre identité musicale. Et comme on adore faire des clips dans Droste, bah il faut s’attendre à ce qu’on en concocte un au passage !

 

Un dernier mot pour les lecteurs de MDF ?

Bougez aux concerts toute l’année et pas que fin juin.


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