Double Negative : La furie Skate Punk

Double Negative : La furie Skate Punk

 

Le groupe Double Negative délivre un skate punk à 180 bpm. Avec un système de production atypique puisque ses membres sont aux quatre coins de la planète, Ils ont marqué l’été avec un nouvel opus très réussi. Nous avons eu le plaisir de discuter avec le très sympathique Loic Cormery, leur nouveau bassiste recruté il y a deux ans grâce à la magie des réseaux sociaux. [François Capdeville]

Bonjour Loïc, qui sont les wanderers dont le nom de votre nouvel album fait écho ?

C’est un titre assez sombre, comme l’illustre la couverture de notre pochette. Les Wanderers, sont les mauvaises pensées qui viennent te tourmenter et que tu cherches à chasser car elles polluent ton esprit. C’est Paul notre chanteur qui écrit les paroles des titres. Contrairement à la scène Skate Punk qui est militante et revendicatrice, il préfère raconter des expériences tirées de son quotidien. Paul est autiste asperger. Il a une capacité créative incroyable, mais il y a également quelques revers liés à son syndrôme.

C’est un album construit de manière collaborative…

Jusqu’à présent, Paul a toujours écrit les trames musicales et les paroles. En parallèle, il gère les arrangements et la production. Mais pour la première fois, il s’est appuyé sur chacun de ses musiciens pour construire chaque morceau. En ce sens, Double Negative est novateur dans l’histoire du groupe.

Vous vivez chacun dans un pays différent. Comment fait-on pour travailler ensemble ?

Et bien déjà tu achètes du matériel et tu passes ton temps sur messenger ! Dans mon cas, il a fallu que je construise mes lignes de basse à partir d’une simple trame faite à la guitare. En parallèle, le fait de travailler à distance oblige à avoir des échanges précis pour bien couvrir et appréhender toutes les dimensions de chaque titre. Paul donne une vision de l’univers musical et après nous ajoutons de la couleur. Et tu remarqueras que sur les précédents albums la basse était moins présente car elle était jouée par un guitariste. J’apporte une vision de pratiquant et cela se ressent dans la production

On est à combien de BPM sur Eighty three days et  Looking through the letterbox?

200 sur les deux ! Et on est sur une moyenne de 180 sur tout l’album. Un vrai exercice de style, notamment à l’enregistrement.

Quels sont les premiers retours que vous avez eu cet été suite à la sortie de Shut Out The Wanderers ?

Nous avons eu des très bons retours de la presse spécialisée, notamment au Canada où il y a une « fan base » très forte car la scène skate punk est très présente. Nous avons eu des très bons échos en France. Et nous continuons notre travail promotionnel pour faire parler de nous en Europe du nord et en Espagne.

Qui est Sanpaku ? Un ersatz de San Ku Kai ?

C’est pratiquement ça. (rire)  Paul est fan d’animation japonaise et de Manga. Il ne sort pas beaucoup de chez lui et du coup, il se réfugie dans des univers parallèles grâce aux livres. Sanpaku est une lettre d’amour un peu sombre à l’héroine de Sanpaky eyes, un manga.

Quel est ton titre préféré en tant que bassiste ?

Je citerai évidemment un titre où la basse prend toute sa place ! J’aime beaucoup Eighty Three days, car j’ai composé l’intro. Idem pour Tsunami qui démarre avec la basse. Pour l’anecdote j’ai enregistré deux lignes de basse pour ce titre, dont une en suite d'accords.

Le skate punk est-il le parent pauvre du Metal ?

Tout à fait. On voit que la presse spécialisée et les webzines sont centrés essentiellement sur le Metal. C’est un genre où l’on ne gagne pas d’argent, sauf si tu t’appelles No FX. Nous misons sur le streaming et le merchandising pour rentrer dans nos frais.

Quelle est votre actualité concert ?

Malheureusement les joies de la scène ne sont pas pour nous à cause du syndrôme de Paul qui l'oblige à rester isolé. Cela fait partie du contrat. 

Vous écoutez tous du Metal et du Punk. Quelles sont vos influences ?

Alors Paul est un grand fan de Meshuggah, No-Fx et de Queen. Sa capacité vocale est incroyable. Andy, notre guitariste, est très Skate Punk, Juan, notre batteur, s’éclate sur du Metal Core, et moi je suis très Metal et Death. Mais je viens du skate punk qui est un peu ma madeleine de Proust

Qu’avez-vous envie de dire aux lecteurs ?

Allez écouter notre album ! J’espère qu’il vous plaira. Et soutenez-nous, soutenez les scènes indépendantes et les petits groupes qui sont des émanations de gens passionnés.


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