DISCONNECTED - WE ARE DISCONNECTED

19/05/2022

La formation d’origine troyenne s’illustre sur ce second album "We are disconnected" avec des titres catchy qui attrapent au vol et ne laissent pas indifférent.

L’album s’ouvre sur « Life Will Always Find Its Way » et son inquiétant riff. Tentative de contact de la part d’une population du troisième type ou sirène d’alarme, toujours est-il que ce titre dénonce les travers d’une Humanité qui détruit sa planète. Il s’assortit d’ailleurs d’un clip qui illustre le message du groupe sur le sujet. L’ouverture est puissante et mélodique, on décèle un timbre vocal tout particulier et une réelle maîtrise en la personne d’Ivan Pavlakovic. On sait pas pour vous, mais nous on a envie d’y plonger dans cet album !

« King Of The World » s’amorce tout en violence. La rythmique instillée par Jelly Cardarelli est presque tribale. On navigue entre des ambiances tantôt métalliques, tantôt progressives et modern metal voire post-hardcore. Et bon Dieu, qu’est-ce que l’on aime cette guitare hurlante !

L’ambiance redescend d’un cran. Une jolie mélodie se dessine pour ouvrir « Your Way To Kill ». Quelle capacité à transmettre l’émotion de la douleur amoureuse pour Ivan. Sortez les mouchoirs, c’est un conseil d’ami que l’on vous donne.

« The Only Truth » prend la tangente vers une approche plus pop, post-hardcore (oui, c’est possible). Disconnected est un caméléon capable de se fondre dans divers paysages. On salue les superbes guitaristes qui portent ce titre à bout de médiator pour lui donner toute son identité.

Chers amis, nous voici sur le coup de cœur de la rédaction. « I Fall Again » s’aventure vers des contrées orientales qu’on ne s’attendait certainement pas à croiser par ici. Mais Jelly vient y mettre son grain de sable et c’est une tempête qui déferle dans les enceintes. C’est une vraie démonstration de force proposée par le batteur. Ce titre traduit une cohésion extrêmement puissante au sein de la formation. On sent que chacun y a exprimé tout son professionnalisme et sa sensibilité, ce qui rend ce titre vraiment spécial (et qui explique pourquoi il tourne en boucle à l’heure où on se parle).

« That’s How I Face The End » est une nouvelle occasion de saluer la très belle production réalisée sur cet album. On est particulièrement sensibles au talent d’Ivan pour l’expression des sentiments, sur toutes les gammes vocales possibles, claires comme saturées. Le mariage de cette voix si singulière et d’une guitare capable d’aller chercher les notes qui savent coller des frissons, c’est tout simplement sublime.

On commençait à sentir que vous aviez besoin de vous faire botter l’arrière-train. « Primal Rage » s’offre à vous, salvatrice et quasi-mystique, dans une ambiance qui n’est pas sans rappeler, par moments, un projet solo de Jonathan Davis à demi-déguisé.

Nous voici arrivés au terme du voyage. Les notes résonnent au loin, planantes comme un rêve à demi-conscient, envoûtantes et chaleureuses. « A world Of Futile Pain » est aérienne. Elle s’affranchit des codes tout en condensant l’âme de ce qu’est Disconnected, une formation d’un professionnalisme et d’une sensibilité à faire pâlir. 

Que dire ! Que si on nous avait fait écouter à l’aveugle, on aurait pu vous citer les noms des grands du Death mélodique et du Djent sans hésiter ? Projet porté depuis ses débuts par Adrian Martinot, Disconnected a finalement trouvé son identité, et a démontré à travers cet album toute sa capacité à se hisser vers les sommets, et c’est là tout le mal qu’on leur souhaite !