BLACKBERRY SMOKE, PARIS


Un concert reporté de plus qui devait avoir lieu il y a...3 ans, me semble t-il, se tenait enfin au Bataclan pour la promotion de leur album You Hear Georgia paru en 2021. Déjà beaucoup de monde dans la file qui patiente et brave une averse soudaine.
Sur le billet étaient annoncés en 1ère partie The Steel Woods mais en lieu et place de ces derniers, c'est Read Southhall Band qui a la lourde tâche de se produire devant un Bataclan bondé. Le groupe qui évolue entre un rock alternatif et un rock sudiste particulièrement appuyé, a déjà 4 albums à son actif dont un live et profite de cette 1ère partie pour promouvoir leur dernier opus en date (2021) intitulé For The Birds.
Ce qui frappe d'entrée de jeu, c'est la piètre qualité des lights particulièrement sombres. Serait-ce donc Blackberry Smoke qui aurait imposé de faire des économies ? Mystère. Nos amis offrent au public parisien un concert agréable et fort sympathique qui ne restera pas cependant dans les mémoires collectives. J'achète le CD à 15 balles parce que malgré tout, j'aime bien ce mélange des genres.

Voilà Blackberry Smoke qui investit la scène du Bataclan. Je ne connais d’eux que le double live Leave A Scar Live In North Carolina et le tout dernier opus You Hear Georgia. Oui, je sais, ça fait maigre vu l'imposante discographie du combo. Je m'aperçois donc qu'à part quelques morceaux que l'on définit comme étant des classiques, je ne suis pas parvenu pas à mémoriser le moindre titre alors qu'à côté de moi, un fan "pur et dur" beugle à tout va les paroles des chansons interprétées.

Durant ce show, le groupe alterne à la fois des titres catchy, country, bluesy et sudistes permettant au chanteur-guitariste Charlie Starr d'effectuer des pas de danse assez personnels tandis que les trois guitaristes se renvoient tour à tour des soli incisifs. N'oublions pas que Blackberry Smoke est un groupe de rock sudiste qui se doit d'aligner trois artilleurs en chef même si en ce qui me concerne, je trouve que Paul Jackson se limite dans ses interventions. Brandon Hill, le keyboardiste abat un travail titanesque en étoffant de façon significative le son du groupe. Le bassiste, Richard Turner, comme beaucoup de bassistes, demeure quant à lui, imperturbable durant tout le set, ne rejoignant à aucun moment ses compagnons d'armes sur le devant de la scène. Le batteur dont j'ai oublié le nom, est venu remplacer au pied levé Brit Turner qui venait d'être hospitalisé il y a deux jours juste après le concert de Leuwen en Belgique.

Dans le coin à gauche, relégué et isolé du monde, un percussionniste tapote dans un tambourin toutes les dix minutes. L'a l'air de s'embêter, le monsieur. Ain't Got The Blues, un titre que j'aime bien, est repris par un public enthousiaste. Le show auré duré presque deux heures et s'achève sur un percutant Ain't Much Left.
J’ai vécu un très beau concert dans une ambiance bon enfant. Je retournerai volontiers à leur prochain passage en France.
Phil Debray
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