Black Stone Cherry - A propos d'un nouvel album et d'un riff badass...

Ben Wells, Black Stone Cherry (Photo : François Capdeville)

Alors que les Black Stone Cherry se préparent à faire vibrer les salles de concert outre-manche fin janvier, nous en profitons pour publier cette interview de Ben leur guitariste soliste. Vous la sentez la petite virée chez nos voisins britanniques pour bien commencer l’année ? Nous oui ! [Interview par François Capdeville]

Vous avez démarré en 2001, alors que vous étiez adolescents. 20 ans et 7 albums plus tard, quel regard portez-vous sur votre parcours artistique ?

Ce parcours et un peu comme une bénédiction, puisque nous n’avions aucune réelle attente quand on a démarré. Nous devons cette longévité à nos fans et, il faut quand même le dire, à notre détermination. On a toujours cherché à avancer artistiquement, en repoussant nos limites.  Ça peut paraître naïf, mais on a constamment cherché à créer la meilleure chanson et à donner le meilleur de nous-mêmes sur scène.

Pensiez vous qu’un jour vous traverseriez l’Atlantique pour jouer votre musique ?

Pas du tout. Certes, on avait des fantasmes d’ado, mais on n’a jamais cherché à construire une carrière. Nous avions commencé à jouer à 16 ans, et à 21 ans, nous faisions notre première tournée en Europe. Nous étions très impressionnés de fouler des belles salles en Europe, encore plus quand on a ouvert pour Alice Cooper ou Def Leppard.

Eté 2022, vous éditez un live au Royal Albert Hall édité. Quel souvenir gardez-vous de ce show incroyable ? On voit d’ailleurs sur des vidéos que tu es littéralement transporté par ta musique…

Cela fait maintenant deux décennies que l’on fantasme sur cette salle mythique. On a grandi en regardant des DVD des Led Zep ou des Cream jouer au Royal Albert Hall. Donc, ce live est une grande réalisation personnelle, collective et artistique.

Black Stone Cherry bénéficie d'une fan base importante et fidèle en Europe…

Tu sais quand on était à Paris en octobre pour la clôture de notre tournée européenne, on a vu la queue d’attente se former très tôt. Il y avait cette fille qui avait voyagé toute la nuit pour venir nous voir. C’est gratifiant de voir que des gens sacrifient leur temps pour venir passé un bon moment avec nous. On a même eu des fans qui se sont fait tatouer notre logo, c’est dingue mais c’est gratifiant oui. Quand tu reçois tout ça de tes fans, tu donnes le meilleur.

Black Stone Cherry pour le rappel à leur concert de Paris en octobre 2022, avec sur scène les jeunes et incontournables Georgia Thunderbolt. Crédit spaceodyssee2000

Vous jouez un rock très puissant avec des riffs qui flirtent parfois avec le Metal. Qui sont vos fans ?

On touche des gens très différents. On a des fans qui viennent du Metal et d’autres qui sont à fond Allman Brothers et Lynyrd Skynyrd. On joue avec des groupes de country, de rock, de pop, de Metal. On n’est pas cantonné à un style et c’est ce qui nous fait plaisir. D’ailleurs, nous avons tous été influencés par ces styles de musique.

Quels artistes en dehors du southern rock comptes-tu parmi tes influences ?

Elvis Presley sans aucun doute. Et sinon j’aime bcp le reggae, Bob Marley évidemment, et le son country de Jimmy Buffett. Parfois, j’écoute des trucs très énervés, mais je ne suis pas très fan des groupes dont on n’arrive pas à lire les lettres de leur logos et qui sont dans un screaming constant.

Quels jeunes artistes occupent ta playlist aujourd’hui ?

J’aime bcp les Dirty Heads à la croisée du reggae et du rock, mais aussi les SpiritBox, un groupe de Metal qui mélangent growl masculins et voix claire féminine.

Tu joues sur quelle guitare ?

J’utilise plusieurs guitares différentes, mais j’ai pour habitude jouer sur des Lespaul. Pour la tournée 2022, j’ai joué sur une Paul Reed Smith. J’ai également une très belle guitare d’une marque familiale ukrainienne qui s’appelle Valiant et aussi une Telecaster Nash. Et, j’aime bien m’appuyer sur des micros Humbucker, car j’aime les sons ronds et puissants.

Quel riff de légende aurais-tu aimer inventer ?

Sweet Emotion d’Aerosmith.

Est-ce qu’il y a un riff que tu aimes particulièrement dans toute votre production ?

Super dur…  « Again » dans notre dernier album a un riff que je trouve fun à jouer… Attendez notre prochain album qui arrivera en 2023 : il y a un riff badass dont vous m’en direz des nouvelles.

Qu’est-ce que l’on vous souhaite pour 2023 ?

J’imagine health, happiness... Mais surtout de boucler rapidement notre nouvel album qui sera très rock, très brut. Enfin, de continuer à voyager à travers le monde.

Qu’auriez-vous envie de dire aux lecteurs de cette interview ?

On apprécie énormément nos fans en France. Vous êtes d’un grand soutien. On a toujours eu des supers shows chez vous. Nous allons essayer de venir plus souvent ! Et bonne année !