Beyond The Styx

Beyond The Styx
Genre : Pays : Album: Groupe:
Metalcore
France
Sentence Beyond The Styx

 

1/03/2022

 

Quand la colère gronde...

Les français de Beyond the Styx délivre un nouvel album puissant et engagé, dans le prolongement de leurs précédents opus : Sentence est une vraie réussite !

[Rencontre avec Adrien, batteur, par François Capdeville]

A combien de BPM carbure votre titre Overload ?

Oh, je ne sais plus. On doit être à 165 bpm. Overload n’est pas le titre le plus rapide de l’album. Cyclope est à 184. Mais, c’est le titre dont l’écoute est la plus intense. En deux minutes, on te fait ressentir le rouleau compresseur de la société de consommation.

Justement. New World Disorder, Machination, Cyclopes, Overload… Ces titres sont-ils des métaphores d’une société malade ?

Oui. Depuis le début, notre démarche est de dénoncer les travers de la société, sans pour autant nous positionner en donneur de leçons.

Nous étions déjà engagés dans cette voie avec STIIGMA et de manière plus métaphorique dans Leviathanima. Sentence est l’affirmation de STIIGMA.

Nous avons des convictions, des valeurs humanistes et une vision politique de la société. Si on peut faire bouger quelques lignes à notre échelle, c’est déjà ça.

Une des fonctions de l’art est de dénoncer. Et si les milieux alternatifs ne le font pas, qui le fera ? Certainement pas les médias mainstream.

Est-ce que c’est bien Hadès l’on voit sur la cover, en train de tenir Cerbère ?

Le personnage n’est personne et tout le monde à la fois. On vous laisse interpréter. Et d’ailleurs, ne serait-ce pas plutôt Cerbère qui contrôlerait le personnage, du bout de la chaine ?

Emile, chanteur, et Adrien, batteur de Beyond The Styx [Photo: François Capdeville]

On connait la fascination d’Emile (le chanteur) pour la mythologie grecque. Est-ce toujours un univers qui vous inspire ?

On doit à Emile le nom Beyond The Styx. Il est imprégné par la mythologie, et de manière plus générale, il est fasciné par les textes fondateurs et les textes sacrés.

Le monde et son actualité nous inspirent, et la mythologie nous accompagne par ses thèmes universels et ses tragédies.

As-tu un titre favori en particulier ?

Collateral. On vient de sortir le clip. Je l’aime parce que c’est le dernier morceau que l’on a sorti et que l’on a eu du mal à accoucher. Il a nécessité beaucoup d’aller retours.

Par contre, dès qu’on l’a joué en répet’, on s’est tous regardés en disant « Waouh ! ça sonne vraiment bien ».

J’aime beaucoup Overload également car c’est le titre qui a fait prendre la direction artistique de l’album. Comme New World Disorder que l’on a écrit dans la foulée.

10 ans de carrière. Quel regard portez-vous sur votre carrière ?

Nous avions démarré en 2011 à la fête de la musique à Tours, notre fief. On continue de faire ce que l’on aime. Je n’imagine toujours pas ma vie sans Beyond.

Même si notre activité était en suspend ces deux dernières années, je me suis rendu compte que Beyond est une extension de moi-même. Je dirais que nous avons grandi car chacune des 180 dates que nous avons passé ensemble nous ont permis de grandir.

Ce sont autant de contrées et de pays traversés, et donc autant de partage avec

d’autres cultures locales. Nous avons progressé en tant que musiciens. A la fois dans la maitrise de notre instrument, mais également en tant que groupe. On se fait confiance. Beyond est soudé comme jamais.

Ta plus grande fierté ?

Le fait d’avoir réalisé un projet musical qui se poursuive et de le vivre pleinement. J’ai grandi dans une famille de musiciens, et je suis fier de prolonger cet héritage dans mon univers.

Quel regard portez-vous sur le Metal Extreme en France ?

On entend souvent que le Metal est une grande famille. Le nombre de concerts, le nombre de rencontre me font dire que oui il y a des gens engagés et des rencontres humaines formidables.

Nous avons malheureusement eu aussi de mauvaises expériences avec certains professionnels uniquement motivés par l’argent.

Sinon je pense que le Metal n’existe pas vraiement en France. A part Gojira, c’est un genre qui reste à la marge.

Aujourd’hui, être un groupe indépendant, même si on a un petit label, c’est un combat de tous les jours pour faire sa place. La scène est gardée par des gros groupes.

Et on ne laisse pas assez souvent la place aux petits groupes pour qu’ils puissent s’exprimer.

Un dernier mot pour la communauté des Metalleux de France ?

Les concerts reprennent. J’espère que vous avez comme nous envie de retourner dans le pit. Le Metal, ce n’est pas du live streaming sur Facebook, c’est de la sueur, de la bière et des concerts.

On espère vous retrouvez très bientôt !

Rendez-vous le 4 mars à Orléans, le 5 en Belgique. Le 12 mars, venez à notre release party au Bateau Ivre à Tours.

La petite Note MDF 

Bon on ne va tourner autour du pot : il suffit d’écouter le titre d’ouverture DC pour être mis au parfum.

Ça tabasse, c’est puissant, et pourtant il y a un groove et une vague mélodique sombre qui va vous entrainer pour un voyager de 45 minutes qui ne vous laisser pas indemnes.

Chaque titre prend possession de votre corps. La rage se fait sentir. La rage contre l’injustice, la rage contre ceux qui profitent des faibles, des petits. C’est un album qui libère la colère.

Ou quand l’art et les vibrations de la musique renforcent les mots. Coup de cœur de la rédaction pour Overload un autre titre incontournable. 2 minutes de tabassage avec un riff puissant gonflé à la testostérone.

Bref, fans de Metalcore, allez-y les yeux fermés. Les autres aussi.

[François Capdeville]

 


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