Ayron Jones, le messie du rock

Ayron Jones, le messie du rock
6/09/2022

Il nous vient de Seattle. Certains voient en lui un nouveau messie du Rock ‘n Roll. Une chose est sûre, Ayron Jones n’a pas chômé cet été : il aura été de tous les concerts et festivals en France, avec notamment l’ouverture du Sixty Tour des Stones. Ayron revient en France en novembre 2022 avec plusieurs dates et nous dévoile un nouveau titre intitulé Filthy. Il nous raconte sa carrière, son rapport à la musique et ses projets [Interview d’Ayron Jones, chanteur et guitariste, par François Capdeville]

Ta carrière musicale qui s’est considérablement accélérée ces dernières années…

J’avoue que j’avais fini par oublier le très bon accueil que mon album a reçu aux US. Même si Child of State est le fruit d’un long processus, mes précédentes productions m’ont permis de tourner depuis un moment.  Par contre, quand je vois l’enthousiasme que procure Child of State en Europe, notamment en France, je suis vraiment heureux. Et je suis touché et fier de voir que mes paroles touchent un public au-delà de l’Atlantique. C’est très gratifiant pour moi de rencontrer des gens grâce à ma musique.

J’imagine que ta famille et notamment tes enfants doivent être fiers…

Malheureusement, mes parents sont morts avant de me voir jouer sur scène. Et oui tu as raison, mes enfants et ma femme sont fiers de me voir sur scène. Je veux leur transmettre mon énergie. J’ai passé une bonne partie de ma vie à comprendre d’où je venais et vers quoi j’allais. Mes chansons sont un témoignage personnel de mon expérience. Et j’essaie de la partager au plus grand nombre.

Tu as ouvert pour les Stones en France cet été. Dans quel état d’esprit étais tu ?

J’étais évidemment très fiers d’ouvrir une deuxième fois pour les Stones. Mais, tu sais, je ne suis jamais stressé. Je devais être en train de chiller avant de monter sur scène, peut-être sur mon téléphone.

On sent les influences de Hendrix dans ton jeu de guitare et peut-être celui de Kravitz dans ta manière de sonner. Dans quel environnement musical as-tu grandi ?

J’ai été élevé par mon oncle et ma tante. Mon oncle était percussionniste et a beaucoup voyagé pour accompagner des groupes. Et ma tante chantait à l’église. Il y avait donc un environnement favorable à la musique à la maison. Ils ont été une source d’inspiration. J’ai commencé avec le violon, qui m’a initié à la musique classique. Et puis comme on allait à l’église baptiste tous les dimanches, j’ai écouté beaucoup de gospel. Enfin, je viens de Seattle. La scène grunge a donc aussi eu un impact sur ma manière d’appréhender la musique. Enfin je suis familier avec la scène hip-hop locale.

Certaines de tes chansons sont revendicatives : l’injustice de la société -on pense aux émeutes raciales aux US, le refus des injonctions… As-tu un rôle à jouer dans la société en tant qu’artiste ?

Oui tout à fait. Je suis là pour briser les silos de la société. Je veux montrer ce que signifie aujourd’hui être un américain et plus spécifiquement être un américain noir. Mon job consiste à inspirer et utiliser mon art pour passer des messages. Je ne veux pas être politique mais je veux partager une vision pour une société humaine où la haine n’aurait pas de place.

En tant que guitariste, quel riff aurais-tu aimé inventer ?

Oh ! Laisse moi deux secondes pour réfléchir. Ah oui ! Tu connais Spanish Castle Magic (il chantonne l’air) ? Et bien celui-là !

Si l’enfant de 10 ans que tu étais rentrait dans cette pièce, que lui dirais tu ?

Je lui dirai de ne pas se préoccuper de ce que pensent les gens, de faire ce qu’il a envie de faire. De sourire et de garder le sourire à tout moment. Sois heureux pour toi, sois heureux de ce que tu fais.

 Lire notre chronique de son album Child of State


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