AND OCEANS - AS IN GARDENS, SO IN TOMBS

Genre : Pays : Label : Sortie :

Symphonic Black Metal Finland
Season of Mist
27 Janvier 2023

Note finale : 9.5 / 10

 11/01/23

Préparez-vous, le tsunami And Oceans est de retour (oui, j’assume la blague). Tour à tour nommé Festerday, Havoc Unit, ou And Oceans en fonction des périodes ... on s’y perd presque !!!!

Pour faire un gros raccourci, les membres de Festerday, groupe de death metal finnois qui a plus de trente ans d’existence, ont voulu après quelques années d’existence se lancer dans le black metal. Pour ce faire, le même line-up a donc créé le groupe And Oceans en 1995, avec lequel ils ont joué pendant une petite dizaine d’années. L’album A.M.G.O.D, sorti en 2001 a clairement marqué le tournant vers une musique plus industrielle. C’est dans ce contexte que nait en suivant Havoc Unit en 2005 et un album en 2008 h.IV+, qui relaisse la place à Festerday en 2013 avant que And Oceans ne reprenne vie en 2020 avec l’album Cosmic World Mother. Il s’agit donc bien d’une seule entité dont le nom varie en fonction des styles et des saisons. Cerise sur le gâteau, l’aventure d’And Oceans est rejointe en 2020 par Mathias Lillmåns qui n’est autre que le chanteur de Finntroll et plus récemment Alestorm.

C’est donc And Oceans qui revient deux ans après son grand retour avec l’album As In Gardens, So In Tombs, et ses 58 minutes de black sympho bien oppressant. Paru chez Season of Mist, l’album a été mixé au Necromorbus Studio et masterisé par Tore Stjerna. L’artwork est signé Adrien Bousson.

Avec ce nouvel album, on est très très loin de la période indus d’il y a 20ans, même si l’on peut retrouver quelques clins d’œil avec parcimonie le long de l’écoute, comme dans le premier morceau éponyme. As In Gardens, So In Tombs suit la continuation de l’album Cosmic World Mother. C’est le genre d’albums où, à chaque nouveau morceau écouté on se dit : wow celui-là est parfait, ils ne pourront pas faire mieux. Et pourtant, l’heure d’écoute passe et on est toujours un peu plus envoûtés, jusqu’à la fin qui nous laisse vidés post-tsunami.

The Collector And His Construct avec sa mélodie épique, est le second clip officiel (après Cloud Heads, que Mathias Lillmåns qualifie de « brise-glace » car il s’agit du premier morceau composé de l’album et également des premières paroles qu’il a écrites). Within Fire And Crystal nous fait faire un bond en arrière, direction les années 90 avec ses riffs old school bien gras. Carried on Lead Wings, quatrième piste de l’album, contient dans ses paroles l’effet qu’elle nous fait : « Transcendent manifestation of strength » : Manifestation transcendante de force. On est totalement emportés par la violence, juste de quoi respirer pendant la courte interlude qui coupe le morceau. Wine Into Water reste en tête, la dimension symphonique est sublimée par un chant torturé. Inverse Magnification Matrix, avec ses mélodies malaisantes et un rythme saccadé effréné, est définitivement le morceau prééminent de ce chef-d’œuvre. Difficile de passer après ça, ce que fait pourtant parfaitement Ambivalent God, sous ses touches de doom, un des morceaux les plus mélodiques de l’album. L’album s’achève avec deux morceaux bonus Samlarens Valv, avec son son old school et ses paroles suédoises et Third Eye Catalyst.

Sans doute une des meilleures sorties de l’année, probablement un de leurs meilleurs albums, c’est avec un ravissement total que nous accueillons le retour de And Oceans.

Ma Rine