The Bronx - The Bronx VI

Fin du mois d’août, retour de vacances, reprise du boulot et fin de la saison des festochs, enfin pour ceux qui n'ont pas été annulés avec la deuxième saison de ce putain de Covid. Bref, de quoi se morfondre et rester en boule au fond du lit. Heureusement la bande à Matt Caughthran va nous aider à oublier la playa,  les cocktails et les barbeucs arrosés de houblon avec la sortie de leur dernier  opus, " The Bronx VI ".

Pas le temps de se mouiller la nuque que le premier titre " White Shadow " nous replonge dans du Bronx pur jus. Gros riffs et ligne vocale catchy à souhait. La  recette ne change pas mais fonctionne toujours à merveille.

Petite nouveauté tout de même sur ce morceau et sur l’album en général, de "vrais" solos de guitare et la mise en avant des chœurs, ce qui n'est pas dans les habitudes des gaillards. A noter également que c'est désormais Joey Castillo ( ex Wasted Youth, Danzig, QOSTA ) qui bastonne derrière les fûts.

Le début de l'album sonne comme du Bronx, on se fait enchainer à coups d'uppercuts et de grosses mandales, mais on garde le sourire malgré les dents pétées. C'est violent, agressif mais jamais dark. Le groupe a toujours gardé ce coté sautillant et festif qui fait que leurs concerts sont assez uniques.

Arrive ensuite "Mexicain Summer". La curiosité de l'album. Un jolie clin d'œil au side project du groupe "Mariachi El Bronx". Avec ses grooves et ses gammes hispanisantes, mixés au punk californien, c'est un peu comme s’enfiler un cocktail mojito-coca-mescaline en plein soleil. Assez déroutant aux premiers abords mais pas désagréable au final.

Et Cocorico sur le gâteau, nous avons même droit à un refrain avec une touche de français et de surprenants "C'est la vie".

Un petit ovni dans la discographie du groupe, assurément.

Retour sur terre et à un son plus hardcore avec "New Lows" et surtout "Breaking News", la pépite de l'album à mes yeux. Rien d'innovant, mais terriblement efficace. Quand The Bronx tape dans le old-school ça laisse rarement indemne.

Ca tabasse et ça vous achève au sol à coup de breaks ravageurs.

Mention spéciale pour la guitare lead et son côté heavy qui fait bien le job.

Pour clôturer la fiesta, un dernier petit écart de style avec "Participation Trophy".

Assez loin du punk ou du hardcore on se rapproche plus d'un son 70' à la Led Zep voire même par moment d'un bon stoner qui sent le sable chaud. Ca groove, ça pulse et la wah-wah est de sortie.

Une preuve de plus de la capacité des californiens à pondre de bonnes mélodies et à prendre de temps en temps quelques chemins de traverse.

Au final un bon sixième album dans l'ensemble, avec quelques perles et d'autres morceaux plus déroutants, à apprivoiser. Certains fans de la première heure vont sûrement tirer la tronche mais cet album mérite plusieurs écoutes pour en extraire toutes ses subtilités.

Pour terminer sur une bonne nouvelle, The Bronx seront de passage au Gibus à Paris le 25 janvier, histoire de nous faire pogoter et de nous réchauffer au milieu de l'hiver.