The Old Dead Tree - The End

Season of Mist
06/12/2019
The End est le dernier EP tant attendu du groupe parisien The Old Dead Tree, sorti en 2019 chez Season of Mist.
Pour les non initiés, le groupe de métal gothique sort en 1999 un premier EP auto-produit The Blossom, avant d’être frappé par le décès soudain de leur batteur Frédéric Guillemot. A partir de là, l’univers artistique de The Old Dead Tree se concentrera sur les ressentis émotionnels inhérents à cette disparition, engendrant des morceaux mélodiques aux touches progressives, sublimés par les paroles et le chant brut d’émotions de Manuel Munoz (voix et guitare). C’est ainsi qu’à travers leurs albums volontairement épurés mais authentiques se côtoient colère, tristesse, mélancolie mais aussi joie et espoir.
Après un parcours parsemé de (trop longues) pauses, arrêts et/ou changements de line-up, un EP puis 3 albums sortis chez Season of Mist, cette ultime œuvre introduit, comme son nom ne le suggère absolument pas, le clap final d’une aventure musicale qui nous fait frissonner depuis le début de ce millénaire. Abstraction faite d’une apparition en mars 2017 à Paris, communiquée en mode parodique sous le nom We Cry As One (titre d’un morceau de The Nameless Disease), le groupe ne fait plus de concerts depuis 2013, année de la tournée anniversaire des 10 ans du premier album, laissant un goût d’inachevé pour leurs fans.
Cet EP se découpe en 2 parties. D’un côté, 5 (trop courts) morceaux, dépoussiérés des cendres d’un projet a priori désuet, tous issus d’enregistrements de 2009 en prévision d’une succession à The Water Fields, excepté le dernier titre The End … Again, qui porte le poids du dernier morceau travaillé en répétition par Frédéric en 1999. Seul morceau ayant, par ailleurs bénéficié d’une lyric vidéo, afin de valoriser une fois de plus … une dernière fois, ces textes si poignants, couplés aux envolées guitaristiques simples mais percutantes de Nicolas Chevrollier, en hommage 20 ans plus tard à celui qui fut l’essence même du groupe. A l’écoute des premières notes de Sorry, on se retrouve plongé dans l’univers si particulier du groupe multi-genré, comme si le temps s’était figé (avec les rides en plus). Kids, avec son rythme saccadé et ses allures pop, balaie la mélancolie installée par Someone should know, avant que Raise ne surprenne par le groove de sa basse. Ainsi, la boucle aussi douce qu’intensément lourde offerte par les membres de ce groupe singulier se boucle, avec une nostalgie clairement ressentie à l’écoute.
De l’autre côté on retrouve un documentaire d’une quarantaine de minutes The Final Curtain, réalisé par Julien Metternich (ami du groupe et réalisateur chez Little Big Films), assemblé avec de nombreuses vidéos faites le long de leur carrière. Ainsi, nous accédons à l’histoire du groupe, ses succès et ses difficultés, entremêlés d’une anthologie de leurs œuvres musicales. Une façon inédite et intimiste de découvrir l’envers du décor avec des images exclusives jamais diffusées.
Bref, vous l’aurez compris, presque 23 minutes de musique et 40 minutes de documentaire, c’est trop court. Mais les adieux sont toujours trop courts alors ..
Ma Rine
Tracklist
- Sorry
- Someone should know (the truth)
- Kids
- Raise
- The End ... Again
4:03 4:27 4:57
Merch
Lineup
Manuel Munoz (chant/guitare)
Nicolas Chevrollier (guitare)
Raphael Antheaume (batterie)
Brice Guillon (basse)
Pierre Le Pape (claviers)
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