Colour Haze - Colour Haze

C’est enfin le moment pour moi de chroniquer un de mes groupes préférés en vous parlant de leur album éponyme !

J’avais d’ailleurs toujours eu envie d’utiliser, pour cette chronique, une métaphore afin d'expliquer un peu le voyage qu’est cet album qui représente à mes yeux un des meilleurs de COLOUR HAZE. La douce et délicate métaphore à laquelle il m’est arrivé de penser lors de mes multiples écoutes de cet album n’est rien d’autre qu’une tendre « branlette » (mais la plus belle de toutes attention !). Vous devez actuellement vous dire « Putain, mais c’est qui ce gros beauf qui va nous parler de ses secoués de zigouzgouze » et je ne pourrais vous blâmer de penser cela, mais ne partez pas tout de suite, je vous assure que vous trouverez un peu de sens dans ma stupidité. Toutes les chansons peuvent pour moi représenter une partie de cet acte personnel, que ce soit ce qui le précède comme sa suite. Il est sans doute possible que cette idée me soit venue parce que l’album est tout simplement un orgasme auditif, mais nous reparlerons de cela un peu plus tard. 

Nous débutons donc avec « Mountain », tu es au bureau tranquillement lorsqu’une envie te vient, cette envie monte et monte, tu essayes de te tenir un peu (tu es au bureau Gérard, tout de même !) mais l’envie revient et reste. Pas élevé chez les animaux, tu te calmes après un moment et dis à ton Jean-Paul de se tenir : « Et toc ! Remonte ton slibard, Lothard ! » 

« Tao Nr.43 » retentit alors, tu rentres après cette longue journée épuisante de travail. Sur le trajet jusque chez toi, tu te reposes un peu et reprends des forces. Pensif et un peu rêveur, tu repenses à cette petite tension que tu as eue au bureau. Tu es désormais fixé sur ce que tu vas faire en arrivant chez toi. Enfin arrivé à la casa ! Personne à l’horizon, tu es bien seul chez toi, libre…

C’est alors que tu t’installes confortablement où tu fais habituellement ton affaire. « Did El It » commence, Jean-Paul n’est pas encore au garde-à-vous, tu t’amuses donc un peu avec « toudoudoudouloulou dou dou » et tout naturellement « le village se réveille » (heureusement, aucun membre n’a été perdu durant la nuit). L’envie tressaillante est alors de nouveau là, il est l’or mon seignor ! 

Les premières notes de « Love » sonnent. Tu navigues désormais à la recherche d'un tableau charmeur afin de susciter ton intention. Tu tombes alors sur le plus beau de tous ! Tu remarques tous ses détails petit à petit, et prends le temps de les apprécier. Ton cœur se pose dans ce joli décor qu’est ton jardin privé et y trouve du réconfort. Une tension se créée, tu observes ces courbes interminables à t'en faire tourner la tête. Elle tourne, elle tourne tellement créant un tourbillon permettant à ton esprit de monter jusqu’aux cieux où tes yeux se sont alors levés. La main sur le pinceau, tu dessines dans l’air tes fantasmes qui deviennent alors réalité. C’est l’euphorie totale pour ton corps. On te susurre à l’oreille des mots qui coulent jusqu’à ton cœur. C’est alors, dans un ultime effort, que tu t’accroches à ceux-ci et te fais alors emporter dans ce paysage idyllique où tu finiras par te relâcher dans le lac que les courbes des montagnes surplombent. 

« Solitude » débute. Ce surplus d’imagination t’ayant ébranlé plus que jamais, tu redescends gentiment sur terre à l’aide d’une douche. Sortant de celle-ci tu remarques que toutes ces fantaisies avaient pu t’arriver si tu n’étais pas seul chez toi comme un gland. Mais malgré ce constat, tu ressens toujours beaucoup de bien-être que tu vas conforter en t’allongeant dans ton lit.  

N’étant ni valaisans ou du nord de la France, il n’est plus l’heure de penser à toutes ces choses à caractère sexuel comme « Peace, Brothers & Sisters ! » démarre. Tu t’assoupis alors gentiment dans ce matelas divin où tu laisses libre cours à ton esprit.  Tu fonds petit à petit dans ton coussin. Dans ton bien-être, ton cœur bat de plus en plus gentiment. Celui-ci s’en va vagabonder, tu repenses à cet esprit de solitude ressenti précédemment qui aurait pu être comblé si tu avais été accompagné pendant cet acte. Une énergie t’envahit alors, une boule positive qui va se transformer en amour pour tout ce qui t’entoure. Un amour que tu aurais voulu transmettre mais qui ne surgit alors que maintenant. Tel un soleil, tu rayonnes d’amour dans le noir de ta chambre. Tu es tout bonnement en paix. Tu te reposes alors un instant, ton subconscient s’occupera de toi pendant ce temps s’amusant à mettre dans ton cerveau dans un état de psychédélisme. Et c’est après ce long moment que tu t’éveilles le cœur en chamade et empli d’amour à rependre autour de toi. 

Toute cette énergie positive est exploitée dans “Flowers” qui arrive enfin clouer le spectacle. Tu t'en vas donc à la recherche de cadeaux pour amis, familles et amantes. Tu te ramènes avec de pleines cagettes de fleurs que tu vas distribuer tel le grand barbu en période hivernale. Tu procèdes de la sorte jusqu’à que cette faim de partage s'achève… 

Mais, au final, tu te réveilles dans ton lit tout transpirant, suant du cul, tel le gland que tu es, car cela fait presque 1 heure que tu es en transe dans ton lit en train de d'écouter cet album. Tout ce qui t'es arrivé n'était que le fruit de l'orgasme auditif que tu viens d'expérimenter.

La Goutte